Les collèges publics fournissent un bassin de talents œuvrant pour l’avenir économique de l’Ontario.

L’avenir économique de l’Ontario repose sur les diplômés des collèges publics de l’Ontario.

Depuis la fabrication de pointe jusqu’à la chaîne d’approvisionnement de bout-en-bout de véhicules électriques, depuis combler les besoins de soins de santé jusqu’au renforcement de notre secteur minier, depuis la construction de logements jusqu’à l’industrie nucléaire – les collèges publics de l’Ontario sont et continueront d’être un bassin de talents essentiels, en contribuant grandement à la prospérité économique de l’Ontario. 

Afin d’assurer que les étudiants continuent de profiter d’une éducation et d’une formation de premier ordre et de les préparer pour le marché du travail, les collèges publics de l’Ontario ont besoin d’une source sûre et stable de revenus. 

Le 15 novembre, le Groupe d’experts du gouvernement de l’Ontario a publié un rapport relativement à la viabilité financière du secteur de l’éducation postsecondaire de l’Ontario, qui a abordé directement ces questions.  Nous remercions la province d’avoir nommé ce Groupe d’experts et de reconnaître que nous sommes tous concernés par – et avons la responsabilité d’’assurer – un solide secteur d’éducation postsecondaire.  Il nous fera plaisir d’œuvrer en collaboration avec la province et nos multiples partenaires de l’industrie, afin de renforcer le bassin de talents de l’Ontario et d’assurer que les étudiants ont tout ce dont ils ont besoin pour réussir.

Nous avons accueilli avec satisfaction les recommandations du Groupe d’experts qui serviront à renforcer la capacité des collèges publics de l’Ontario d’accroître leur offre de programmes, afin de répondre aux besoins des employeurs.  Plus spécifiquement, nous demandons au gouvernement de donner suite aux recommandations du Rapport et de rapidement :

  • Dégeler les frais de scolarité et appliquer une légère augmentation de cinq pour cent aux frais de scolarité.
  • Mettre en œuvre des solutions sensées visant à créer des opportunités pour les étudiants de s’inscrire à des programmes à forte demande ou de s’inscrire à des programmes à temps partiel.
  • Augmenter les investissements provinciaux au niveau des étudiants de collèges publics, par l’entremise d’une hausse de 10 pour cent des subventions de fonctionnement.
  • Créer une politique de frais de scolarité distincte pour les collèges publics, qui reconnaitrait l’inégalité de longue date entre les études collégiales et les études universitaires. 

Afin d’assurer d’avoir en place les effectifs requis pour stimuler la croissance économique, Collèges Ontario demande au gouvernement de rapidement mettre en œuvre certaines recommandations principales formulées dans le Rapport du Groupe d’experts : 

  1. Dégeler les frais de scolarité et appliquer une légère augmentation de cinq pour cent aux frais de scolarité pour septembre 2024.

Les frais de scolarité moyens pour un étudiant à temps plein en Ontario sont environ 2 700 $ par année – les deuxièmes frais de scolarité les plus bas au pays.  Les frais de scolarité pour les collèges publics de l’Ontario sont gelés depuis 2019.  Nous appuyons la recommandation du Groupe d’experts relativement à une augmentation de cinq pour cent pour septembre 2024.  

Une augmentation modeste des frais de scolarité contribuera à assurer que nous pourrons continuer à offrir de solides programmes et des services de soutien aux étudiants, dans toutes les régions de la province. 

  1. Enlever les plafonds arbitraires d’inscription pour les programmes à forte demande.

Les collèges devraient être en mesure de pouvoir augmenter le nombre d’inscriptions pour les programmes qui répondent aux besoins des employeurs.  Notre objectif principal est de répondre aux besoins du marché du travail, au sein de nos collectivités.  Afin d’assurer que les employeurs obtiennent les talents dont ils ont besoin, le Groupe d’experts note que le fait de lever le plafond arbitraire de programmes à haute demande est une mesure sensée, qui s’aligne avec les règles en place actuellement au niveau des universités. 

  1. Créer une approche différente pour les frais d’inscription des collèges, qui reconnaitrait l’écart significatif entre les frais d’inscription pour les collèges et les frais d’inscription pour les universités.

Les programmes collégiaux sont des programmes pratiques, qui exigent des besoins technologiques et d’équipement de pointe.  Dans de nombreux cas, les programmes collégiaux ne sont pas moins coûteux à offrir que les programmes universitaires.  Le Groupe d’experts reconnait que des approches différentes sont souvent nécessaires pour les collèges et recommande une approche différente pour les frais de scolarité des collèges, qui permettrait de combler l’écart significatif entre les frais d’inscription pour les collèges et ceux requis pour les universités – le rapport indique que l’omission de cette action pourrait avoir des effets négatifs sur la qualité des programmes. 

Si les frais d’inscription des collèges et des universités augmentent au même rythme, l’écart en fait augmentera de façon significative, allant d’un écart/différence de 5 200 $ par année à un écart de plus de 7 000 $ par année, dans 10 ans. 

  1. Mettre en œuvre l’augmentation de 10 pour cent suggérée pour les subventions provinciales de programmes collégiaux, en septembre 2024.

Les investissements provinciaux au niveau des étudiants collégiaux sont gelés depuis 2019.  Alors que les coûts augmentent de façon quotidienne, ceci exerce une pression continue sur les programmes et sur les campus.  Les collèges publics de l’Ontario subissent des pertes d’argent en ce qui concerne chaque étudiant local.  Les programmes collégiaux sont des programmes pratiques et exigent des équipements et une technologie de pointe, afin d’assurer que les étudiants demeurent prêts à l’emploi. 

Le Groupe d’experts note que l’Ontario investit nettement moins pour les étudiants des collèges que les autres provinces – en fait, les étudiants collégiaux de l’Ontario ne reçoivent que 44 pour cent des investissements publics comparativement aux autres étudiants, ailleurs au Canada.  Et, l’investissement au niveau d’un étudiant collégial est d’environ 3 000 $ inférieur à l’investissement d’un étudiant universitaire. 

La prise de mesures pour combler cet écart au niveau de l’investissement, permettra aux collèges de continuer à adapter leurs méthodes d’enseignement et de s’adapter rapidement aux normes changeantes de l’industrie et de la technologie, au niveau des secteurs en forte croissance. 

  1. Assurer de pouvoir accroître l’offre de programmes à temps partiel et d’appuyer les étudiants qui désirent étudier à temps partiel. 

Actuellement, l’investissement provincial au niveau d’un étudiant collégial à temps partiel équivaut à la moitié de l’investissement offert à un étudiant à plein temps inscrit au même programmePar exemple, un étudiant à temps plein, inscrit dans un programme d’affaires collégial, génère 345 $ par cours en investissement gouvernemental mais, si le même étudiant décide de s’inscrire à temps partiel, l’investissement se retrouve à 178 $ par cours.  Cette approche est illogique – il s’agit en fait d’une relique administrative que le Groupe d’experts souligne et ceci à juste titre, se doit de changer.  Nous demandons à la province d’assurer que les étudiants des collèges qui choisissent de poursuivre leurs études à temps partiel, soient traités de façon équitable.  Ceci s’harmoniserait avec les règles déjà en place au niveau des universités. 

Beaucoup des étudiants collégiaux ne proviennent pas immédiatement de l’école secondaire et cet ajustement au niveau des étudiants à temps partiel permettrait de reconnaître que beaucoup de personnes retournent aux études à un stade différent de leur vie, afin de développer et d’améliorer leurs compétences et dans certains cas de rehausser leurs attestations d’études et leurs documents d’accréditation. 

Le gouvernement a également indiqué son intention d’entreprendre un examen de l’efficacité du secteur de l’éducation postsecondaire.

Les collèges publics de l’Ontario fournissent déjà une excellente valeur de retour sur l’investissement.  Les collèges sont soumis à de fortes contraintes budgétaires depuis des décennies et ont trouvé de nombreuses façons de collaborer et de réaliser des économies, par exemple une démarche de négociation et un service d’application uniques, des achats collectifs et l’élaboration de programmes d’études collaboratifs, entre autres.

Cette question nous tient à cœur et il nous fera plaisir d’œuvrer en collaboration avec la Ministre des collèges et des universités, Jill Dunlop, afin de parvenir à recenser d’autres secteurs de collaboration et de retrouver des gains d’efficacité potentiels additionnels. 

Faits en bref

  • 25 pour cent des postes vacants actuels, à l’échelle de l’Ontario, exigent des diplômes collégiaux. Dans les 10 prochaines années, 36 pour cent des emplois devront être comblés par des diplômés ayant une formation collégiale.
  • Nos 24 collèges publics opèrent au sein de 200 locations, desservant les marchés du travail à l’échelle de l’Ontario – dans beaucoup de petites municipalités, ces collèges sont les seuls points d’accès pour la formation continue et complémentaire.
  • Les collèges publics forment plus de 500 000 étudiants et 125 000 étudiants sont diplômés et prêts à l’emploi chaque année. Les collège publics sont spécialement conçus en vue de préparer les étudiants pour le marché du travail.
  • Selon le mode actuel, les collèges publics de l’Ontario subissent des pertes d’argent en ce qui concerne chaque étudiant local. Il ne s’agit donc pas d’un modèle d’affaires durable.  Les investissements pour un étudiant de première année au collège, inscrit dans un programme de diplôme, (subventions de fonctionnement et frais de scolarité locaux) équivalent à seulement la moitié des montants investis pour un étudiant de première année d’université – un écart de plus de 7 800 $ par année. 

Source : Assurer la viabilité financière du secteur de l’éducation postsecondaire de l’Ontario, novembre 2023.

Les collèges préparent les diplômés aux besoins de main d’œuvre de l’Ontario

Beaucoup des emplois les plus en demande exigent les compétences et les qualifications acquises au niveau collégial.  Les collèges publics collaborent étroitement avec les entreprises locales et avec l’industrie, afin d’offrir des possibilités d’apprentissage intégré au travail et visent à pourvoir des postes essentiels actuels et futurs.  La formation pratique qui utilise des outils, des machines, des laboratoires et des simulations, permet aux diplômés d’être mieux préparés à démarrer du bon pied mais, ceci nécessite un investissement continu, des installations et des technologies. 

Plein feux sur la STIM

Les collèges publics de l’Ontario jouent également un rôle prépondérant pour combler la demande de personnes hautement qualifiées dans les secteurs de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM).  Plus de 25 000 personnes obtiennent leurs diplômes de programmes en STIM, dans les collèges, chaque année – une augmentation d’environ 10 000 diplômés chaque année depuis 2016.  Chaque année, l’Ontario voit une demande plus forte pour les emplois liés à la STIM.  Parmi les 68 000 diplômés en STIM en Ontario chaque année, environ 50 000 d’entre eux sont des étudiants de premier cycle – et la moitié de ces diplômés proviennent des collèges de l’Ontario.

Rôle de premier plan pour ce qui est d’assurer que des soins de santé sont disponibles à l’échelle de la province

Les collèges sont essentiels pour résoudre la crise au niveau des ressources humaines en santé, au sein du système de santé ontarien.  Au cours du premier trimestre de 2023, on retrouvait plus de 22 000 postes vacants pour des postes dans la profession de la santé et exigeant une formation que seuls les collèges peuvent offrir.  Ceci représentait près de 60 pour cent de tous les postes vacants dans le système de la santé, pour la province.  Les collèges offrent actuellement plus de 100 programmes de santé uniques, permettant de préparer les étudiants à des carrières dans les secteurs de la technologie de laboratoire médical, du secteur des soins infirmiers, du secteur de préposés au soutien personnel, du secteur de l’hygiène dentaire et du secteur paramédical, entre autres.  Et, nos collèges de langue française assurent des soins de santé qui sont offerts dans la langue de choix des patients.

Les collèges publics aident à stimuler les investissements en Ontario

Nous avons entendu dire à maintes occasions que le « talent » est la plus grande attraction au niveau des investissements des entreprises.  De nombreux emplois en demande en Ontario – à l’échelle de domaines très prioritaires- peuvent uniquement être comblés par des diplômés collégiaux.  Nous sommes fiers du rôle que nous jouons au niveau de la création d’opportunités pour les étudiants et pour les travailleurs, à l’échelle de la province et afin d’assurer que l’Ontario demeure une destination de choix pour les investisseurs du monde entier. 

La collaboration est essentielle

La capacité de l’Ontario de continuellement s’améliorer et de répondre aux besoins futurs en matière de main d’œuvre, dépend d’investissements judicieux au niveau de nos étudiants collégiaux.  Grâce à une collaboration étroite à l’échelle de tous les paliers du gouvernement et des partenaires de l’industrie, nous pouvons assurer que les entreprises de l’Ontario ont en place un bassin de talents hautement qualifié et fiable et formé selon les dernières normes de l’industrie.